émotions TDAH adulte

Le TDAH est synonyme de trouble, de dysrégulation, de débordement d’énergie, de difficultés attentionnelles… Mais comment en sortir ?

Alors que la prise de médicaments finit par être délétère pour la santé et le moral, la neurothérapie permet d’entraîner le corps et le cerveau à s’autoréguler de façon naturelle. Il en résulte un soulagement et un bien-être profonds et durables. Ce sont des efforts dont nous pouvons être fiers après de longues séances de travail sur soi.

TDAH et dysrégulation attentionnelle


Atteindre des objectifs tels que rester calme, ne pas s’énerver, ne pas oublier ses affaires, rester concentré, être plus réfléchi et moins dans l’action, moins nerveux et moins impulsif peut changer la vie.

Mais comment y arriver et comment est-ce possible ?

Tout d’abord, commençons par revenir sur le TDAH des adultes et ses spécificités.

Le TDAH chez l’adulte

Les adultes qui rencontrent des difficultés à rester concentrés dans leur quotidien ou qui “agissent sans réfléchir” se font souvent diagnostiqués TDAH sur le tard et concernent 2 à 3% de la population. Ils ont souvent souffert d’instabilités professionnelles, sentimentales et sociales.

Suite à ce diagnostic ils se remémorent bon nombres de situations inconfortables. Ils peuvent mettre un mot sur ce qui leur est arrivé tout ce temps.

Cependant, les symptômes du TDAH s’estompent petit à petit en grandissant. Cela est possible grâce aux multiples stratégies de compensation déployées. Ces dernières sont mises en place par l’adolescent puis l’adulte qui a envie et besoin de se sentir comme les autres. Ces stratégies épuisent le corps et en cas d’échecs ou de difficultés, les syndromes anxieux et dépressifs ne sont pas loin.

Car oui, il est surtout question de gestion des émotions dans le TDAH !


La colère, l’ennui, la tristesse, la joie, l’anticipation, la confiance… tout est exacerbé chez les personnes TDAH ! Ces dernières vivent les événements à 200% et ressentent leurs émotions les transpercer de part en part de façon intense jour après jour.

Se calmer” est un mot venu d’ailleurs, tant il paraît difficile d’y arriver. A part calmer les nerfs avec du méthylphénidate, l’adulte TDAH se sent impuissant face à ce fléau émotionnel. Il se sent bien souvent dépassé par tout cela. Avec l’âge, l’épuisement se fait sentir et s’accompagne de douleurs musculaires et de maux de tête. 

TDAH .. une question d’ ÉMOTIONS !

Selon une étude réalisée en 2023 et publiée dans le magazine PLoS ONE, le TDAH chez l’adulte relève essentiellement de “Dysrégulations” et non de “Déficits” comme son nom l’indique : “Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité”. 

Mauvais diagnostic et diagnostic retardé 

Les participants de cette étude ont souvent fait état de diagnostics erronés de troubles mentaux. Il est question d’anxiété et de dépression avant de recevoir un diagnostic de TDAH. Cela montre qu’il est nécessaire de mieux connaître et comprendre la symptomatologie du TDAH chez les adultes. En particulier si l’on considère la présentation unique de ce trouble par rapport à celle des enfants.

Dysrégulation de l’attention et perception des symptômes 

attention soutenue dirigée et concentration

De nombreux participants ont estimé que les critères diagnostiques actuels du TDAH ne rendaient pas compte avec précision de leur expérience. Ils ont plutôt décrit leur attention comme dysrégulée. Cette attention serait caractérisée par des périodes de concentrations intenses nommée hyperfocalisations. Ces dernières les empêcheraient de réorienter leur attention. Le terme «dysfonctionnement exécutif» a été considéré comme plus complet pour décrire leurs symptômes. Cela remettrait en cause la vision traditionnelle du TDAH comme étant principalement un problème de déficit de l’attention.

Dysrégulation émotionnelle 

La labilité émotionnelle et les réactions émotionnelles intenses sont fréquentes chez les participants. Ils ont également signalé des difficultés à identifier et à nommer leurs émotions (alexithymie). Beaucoup d’entre eux ont fait état d’une dysphorie sensible au rejet (DSR). Elle se caractérise par des réactions émotionnelles intenses à un rejet perçu.

Évolution des symptômes au fil du temps 

Certains participants ont noté une évolution de leurs symptômes au fil du temps. Quelques-uns faisant état d’une diminution de l’intensité de l’hyperactivité et de la sensibilité sensorielle. Cependant, de nombreux participants ont estimé que leurs symptômes étaient restés les mêmes depuis l’enfance. Toutefois, ils avaient développé de meilleures stratégies d’adaptation.

Impact de l’environnement et des responsabilités des adultes 

Les participants ont noté que le manque de structure et les responsabilités accrues dans la vie adulte rendaient la gestion de leurs symptômes de TDAH plus difficiles par rapport à l’enfance.

Cette étude met en évidence la complexité et la variabilité de la symptomatologie du TDAH chez les adultes. Elle souligne la nécessité d’une approche plus individualisée du diagnostic et du traitement

Elle souligne également l’importance de prendre en compte les aspects attentionnels et émotionnels du trouble. Et ce, au-delà de la focalisation traditionnelle sur les seuls déficits d’attention.

Autoréguler ses émotions grâce au Neurofeedback EEGq

La personnalisation de l’entraînement

Comme indiqué ci-dessus, le TDAH est davantage une dysrégulation attentionnelle et émotionnelle qu’un réel déficit. 

entraînement personnalisé du TDAH en neurofeedback EEGq

Cependant, pour chaque personne, les comorbidités associées aux troubles, surtout lorsqu’ils sont subis depuis l’enfance sans jamais être traités ni pris en charge, sont différentes. 

Appliquer le même protocole d’entraînement à 2 adultes différents, même s’ils sont TDAH tous les deux, serait une aberration. En neurothérapie, en fonction de ce que révèle la cartographie cérébrale issue de la première évaluation EEGq, les fréquences à travailler diffèrent. En effet, chaque cerveau est unique et a ses spécificités propres. Ces spécificités sont prises en compte pour définir les objectifs réalisables des séances. 

A l’inverse des médicaments dont seules les doses sont plus ou moins adaptées aux besoins ; la neurothérapie mesure au hertz près la rapidité de déplacement des ondes cérébrales d’un neurone à l’autre. L’expert adapte ses sessions d’entraînement de façon progressive en fonction de ces données chiffrées.

S’entraîner à maintenir son attention dirigée

Une session typique de neurothérapie pour le TDAH chez l’adulte comporte un temps d’entraînement en Biofeedback et en Neurofeedback EEGq d’une durée d’une heure environ.

Le temps consacré à l’entrainement en neurofeedback est d’une trentaine de minutes, ce qui est considéré comme la durée optimale pour maintenir une attention de qualité.

Pendant ces sessions, la personne se concentre sur les stimuli fournis par l’ordinateur, qui peuvent prendre la forme de musique ou de vidéos plaisantes. Cette méthode, connue sous le nom de conditionnement opérant, utilise une forme d’apprentissage automatique stimulée par le plaisir, qui s’appuie sur la libération de dopamine induite par la récompense.

Tout au long de l’entraînement, des pauses sont prévues pour que le neurothérapeute puisse donner un retour sur les progrès accomplis. La personne est également encouragée à partager ses sensations et son état d’esprit pendant la tâche, ainsi que son état physique, dans le but de rester détendu et concentré.

Cette prise de conscience joue un rôle crucial dans l’activation de divers processus d’apprentissage, y compris l’apprentissage conscient et volontaire. Grâce à ce dispositif, la personne parvient à mieux comprendre, anticiper et ajuster ses schémas mentaux et émotionnels. En conséquence, une hyperfocalisation excessive est diminuée, favorisant ainsi une meilleure réorientation de l’attention.»

S’auto réguler émotionnellement

Les réactions physiologiques sont le reflet des émotions qui nous traversent. Selon nos pensées, nos craintes, nos doutes, nos espoirs ou nos réjouissances, les muscles de notre corps se tendent ou se détendent

Les capteurs de biofeedback sont sensibles aux micro signaux envoyés par les muscles profonds. Le neurothérapeute est en mesure d’interpréter ce qu’il voit à l’écran. 

Ainsi, durant ces sessions de 3 minutes de concentration, il est capable de savoir à la seconde près les moments où l’attention diminue et où les pensées parasites, souvent présentes sous forme d’excès d’ondes alpha, apparaissent. 

En plus de l’écran, l’observation du client est primordiale pour déduire ce qui est en train de se passer. Souvent, la respiration ralentit ou s’arrête en cas de pensée désagréable ou stressante et les battements du cœur s’accélèrent.

A l’inverse, quand l’esprit est présent et alerte, la respiration est stable, profonde et régulière. Les battements du cœur ralentissent

Le changement de comportement face à ces signaux est travaillé de façon répétée pour automatiser ces comportements alternatifs.

Ce système de réponse émotionnelle est particulièrement pertinent en cas de symptômes de labilité émotionnelle et de dysphorie sensible au rejet.

Vivre et ressentir autrement

En conclusion, quand le corps et l’esprit s’allient pour trouver des alternatives à ce qu’on souhaite changer, tous les éléments sont réunis pour concourir vers la réussite, à savoir l’apaisement et la douceur.

Le neurothérapeute est un soutien précieux qui est à l’écoute et qui s’adapte aux événements vécus par son client. Pas à pas, ils avancent ensemble vers l’atteinte de l’objectif et le tout, en parfaite conscience.

“Je crois qu’on ne peut mieux vivre qu’en cherchant à devenir meilleur, ni plus agréablement qu’en ayant la pleine conscience de son amélioration.”

Socrate
bien vivre le TDAH

Pourquoi attendre ?

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