expérience animale

Nous voici rendus à la septième proposition exposées dans le premier article de cette série

«les 7 raisons pour lesquelles le placebo est si important quand on parle du Neurofeedback” 

7- Il existe des moyens de départager l’effet placebo des effets spécifiques dans les études de recherche clinique sur le Neurofeedback.

La littérature scientifique, qui ne compte aucune étude négative, suggère que le Neurofeedback joue un rôle thérapeutique majeur dans de nombreux domaines  

DR FRANCK DUFFY, DIRECTEUR DES LABORATOIRES DE NEUROPHYSIOLOGIE CLINIQUE ET DÉVELOPPEMENTALE À L’HÔPITAL POUR ENFANTS DE BOSTON (USA).

Le septième article complète ce tour d’horizon sur l’état actuel de la pratique de la méthode de Neurofeedback EEGq.

Il témoigne de la vitalité de la recherche clinique actuelle en Neurofeedback.

Il expose ici 2 publications bien différentes qui démontrent les effets spécifiques du Neurofeedback.

Nous pouvons dors et déjà rappeler plusieurs faits:

  • le Neurofeedback EEGq est une méthode qui a débuté dans les années 70. Il y a eu des milliers de publications scientifiques depuis le début de l’application de cette méthode.
  • le Neurofeedback est une “méthode d’entraînement cérébral” qui démontre des effets spécifiques
  • le Neurofeedback connait aujourd’hui un regain d’intérêt. La «psychiatrie scientifique francophone» considère le neurofeedback EEGq comme une méthode ancienne. A cause de l’intérêt soudain pour l’effet placebo dans les sciences de la santé, ce mouvement considère le Neurofeedbcak comme un SUPER placebo. Elle vise de nouvelles technologies associées à l’IRMf.

Départager les effets spécifiques

Il existe des moyens de départager l’effet placebo des effets spécifiques dans les études de recherche clinique sur le Neurofeedback.

Les nombreux cliniciens et chercheurs en Neurofeedback sont très conscients de l’étendue des bienfaits de cette méthode dans de nombreux domaines. Ils poursuivent leurs recherches, tant sur le plan fondamental que clinique.

Voici, le compte-rendu de deux études cliniques très différentes.

La recherche sur l’animal

Soulignons cette étude sur les effets spécifiques de l’entraînement par Neurofeedback:

Résumé:

Objectif:

L’activité cérébrale est contrôlable de façon volontaire par le Neurofeedback. Cette méthode repose sur un conditionnement opérant basé sur l’électroencéphalographie (EEG).

On rapporte son efficacité sur les effets cliniques.

Il reste toutefois à déterminer si une activité spécifique de la bande fréquentielle est contrôlable.

Ici, nous examinons les profils spectraux EEG ainsi que l’entraînement de conditionnement d’une activité cérébrale spécifique.

L’amplitude de la bande thêta (4-8 Hz), chez le rat.

Méthodes:

Au cours de l’engraînement, le groupe expérimental reçoit une stimulation électrique du faisceau de cerveau antérieur médial soumis à la suppression de l’activité thêta.

Le groupe témoin reçoit une stimulation non subordonnée à sa propre activité de bande.

Résultats:

Dans le groupe expérimental, l’activité thêta diminue progressivement au cours de la séance d’entraînement. A l’inverse, il y a une augmentation de l’activité thêta dans le groupe témoin.

Il y a une différence significative d’activité thêta au cours des séances entre les deux groupes.

Le pic spectral thêta, situé à l’origine à 7 Hz, se déplace davantage vers les fréquences les plus hautes dans le groupe expérimental.

Conclusion:

Nos résultats ont montré qu’une technique de conditionnement opérant pouvait entraîner les rats à contrôler leur activité EEG spécifique de manière indirecte.

Cette étude peut servir de modèle animal pour étudier le fonctionnement des systèmes neuronaux dans le Neurofeedback humain.

La recherche clinique sur des groupes de jeunes adultes

Résumé:

Brendan Parsons est cofondateur de l’institut Neurosens

Brendan Parsons, Cofondateur de l’institut Neurosens

Voici le résumé de la communication faite au congrès 2018 de l’AAPB. L’association américaine pour la psychophysiologie appliquée et le biofeedback.

Prochainement nous disposerons de la publication dans plusieurs revues scientifiques.

Vous pouvez lire en primeur ce résumé:

Le neurofeedback ÈEG personnalisé comme traitement pour le TDAH. Brendan Parsons, M. Sc., BCN

Présentation à l’AAPB, le 14 avril 2018

Selon la littérature actuelle, l’application du Neurofeedback est une méthode d’entrainement « efficace et spécifique ». Particulièrement pour ceux qui présentent un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.

Cette étude comprend trois protocoles: 

  • en fonction du ratio thêta/bêta,
  • le renforcement du rythme sensorimoteur
  • l’entrainement des potentiels corticaux lents. 

Des gains importants

On observe des gains importants en fonction des symptômes principaux de ce trouble

  • La taille d’effet moyenne à grande pour l’inattention
  • une taille d’effet moyenne à grande pour l’impulsivité, 
  • une taille d’effet petite à moyenne pour l’hyperactivité

Méthode

Dans une unité de Neurofeedback créé dans un centre d’études collégiales au Québec (CEGEP). Ce centre offre des services d’entrainement en Neurofeedback sans frais pour les étudiants. 

Population

113 étudiants âgés entre 17 et 25 ans ont participé à cette étude. 

  • Ils ont tous effectués une évaluation par électroencéphalogramme quantitatif, EEGq. 
  • Des tests d’attention (IVA-2, CAARS:L). 

La répartition se fait suivant deux groupes 

  • un groupe « entraînement »
  • un groupe « contrôle » 

On divise le groupe d’entraînement en fonction de leur profil d’ÉEGq et du protocole entrainé;

  • un groupe thêta (n=39) 
  • un groupe alpha (n=44). 
  • le groupe de contrôle (n=30) est un groupe non-actif. 

Buts de l’étude

  • améliorer l’efficacité de l’entraînement
  • augmenter les effets observés sur les symptômes du TDAH
  • étudier les symptômes appartenant aux troubles comorbides qui sont souvent présents chez ceux ayant un TDAH, 

Les protocoles sont “personnalisés» en fonction de l’électroencéphalogramme quantitatif, l’ÉEGq, et du tableau clinique. 

Ces protocoles sont bâtis en fonction de modèles hiérarchiques neuroanatomiques et neurofonctionnels.

Les variables des protocoles sont, d’une part le site d’entraînement. D’autre part, ce sont des bandes de fréquences précises.

Ces variables font l’objet de l’entraînement en Neurofeedback.

1 électrode active; 1 bande à renforcer le rythme sensorimoteur ou bêta, 2 bandes à inhiber, dont thêta ou alpha, et haut-bêta).

Protocole

Un programme de 30 séances d’entraînement

Fréquence: deux fois par semaine pour chaque participant.

1er protocole

Après à 15 séances d’entrainement, on répète l’évaluation par ÉEGq.

Le protocole d’entraînement est modifié au besoin.

2ème protocole

L’évaluation initiale est renouvelée après le deuxième protocole de 15 séances,

Il faut noter que ce protocole inclut des tâches de transfert lors de la deuxième moitié de chaque séance.

Résultats:

Groupe contrôle

Le groupe “contrôle»

Le groupe de contrôle ne démontre aucun changement significatif sur le plan comportemental, ni cérébral.

 Groupe “thêta»

Le groupe “thêta»

Le groupe thêta démontre des changements importants au niveau des ondes thêta.

On observe des modifications moins importantes des ondes alpha.

Les gains comportementaux pour ce groupe concernent principalement les fonctions attentionnelles et inhibitrices. 

 Groupe “alpha»

Le groupe “alpha»

Dans le groupe alpha, les modifications des ondes alpha sont plus importantes que celles de thêta.

Les changements comportementaux concernent les fonctions attentionnelles et celles de l’autorégulation émotionnelle. 

Conclusion

Les protocoles spécifiques de thêta et d’alpha démontrent des effets spécifiques en fonction de l’ÉEGq.

Ils montrent aussi une action spécifique au niveau comportemental. 

Résumons cette série d’articles sur le placebo en Neurofeedback!

Pour résumer ces 7 articles suivant les 7 raisons évoquées lors du premier article sur le “placebo” en Neurofeedback:

Il convient d’insister sur le fait que la méthode d’entraînement cérébral par Neurofeedback ne dépend pas uniquement de l’appareil utilisé. L’appareil est un outil de mesure qui doit être précis. Il sert à produire un “retour d’information”, le “feedback”.

D’autres éléments sont à considérer de façon rigoureuse.

Ils sont indissociables les uns des autres. ils doivent faire l’objet d’une attention minutieuse et d’un apprentissage solide de la part du praticien ou du coach.

Ils sont indispensables pour obtenir les bénéfices escomptés:

  1. L’effet placebo,
  2. Les effets non-spécifiques de l’accompagnement,
  3. Les effets spécifiques de la méthode basée sur le conditionnement opérant,
  4. La “mesure” par électroencéphalographie quantitative, l’EEGq.

Je laisserai les derniers mots à Thomas Insel, directeur de l’institut National de la santé mentale qui a annoncé que son Institut “réorientait sa recherche en s»éloignant des catégories du DSM” pour se concentrer sur les «troubles du connectome humain”.

A très vite,

P.S: N’hésitez pas à laisser vos commentaires au-dessous de cet article

2 commentaires

  1. Bonjour
    Je suis orthophoniste et particulièrement intéressée par cette approche et, vivant à Toulouse je ne sais pas trop où m’adresser Pour me former. Pourriez vous m’orienter?
    Merci.

    1. Author

      Bonjour, Je vous ai répondu par mail pour vous donner de plus amples informations sur le formation que nous présentons actuellement en ligne.
      A très vite, Joël

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