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La non spécificité en Neurofeedback est un effet majeur sur lequel il faut absolument capitaliser. Il amplifie la réponse de l’action thérapeutique. Tout en induisant une rémanence durable par neuroplasticité.

Suite à la lecture du 4ème article, tout devient plus clair,

Imaginez un seul instant!

L’ampleur de l’effet placebo dans l’action thérapeutique

Posez-vous la question

Jusqu’à quel point des effets non-spécifiques influencent-ils les résultats?

La cinquième proposition des 7 raisons enfonce un peu plus le clou!

5-  Le Neurofeedback est une méthode d’apprentissage qui nécessite la participation active de l’accompagnateur. Elle engage nécessairement des effets non spécifiques parallèlement à des effets spécifiques,

Débutons par l’importance de cette non spécificité. Nous terminerons par l’explication de la nécessité de la participation active lors des séances d’entraînement.

La non spécificité en Neurofeedback!

Un ATOUT majeur

Arrêtons-nous aujourd’hui sur les proportions que peuvent représenter chacune des catégories d’effets qui participent aux résultats d’une thérapie.

Une image vaut MILLE mots:

Les effets spécifiques
Les effets spécifiques

Les améliorations du groupe sans traitement ajoutées a celles du groupe placebo (jaune et vert) = l’amélioration due à des effets qui sont non spécifiques au traitement

Le calcul est simple

Les effets non-spécifiques sont bien plus importants que les effets spécifiques


les effets non spécifiques dans l'action thérapeutique
L’importance des effets non spécifiques dans l’action thérapeutique

C’est la conclusion de cette étude de Morral et al. en 2017:

En quelques mots

RÉSUMÉ

Si nous appliquons un traitement physique ou pharmacologique. De nombreux facteurs peuvent expliquer l’amélioration clinique ressentie par un patient.

Les médicaments ou agents physiques appliqués sont importants. Nous devons y ajouter d’autres éléments dans le contexte de la relation patient-thérapeute.

Comme vous le savez, des preuves scientifiques ont prouvé que l’effet placebo existe.

C’est assurément un véritable phénomène biopsychosocial produit par le contexte dans lequel une intervention est réalisée.

Les biais mis à part, les réponses au placebo et au nocebo sont des modifications des symptômes des patients, du fait de leur participation à l’Alliance thérapeutique, avec ses rituels, ses symboles et ses interactions. Cette multitude de signaux est perçue et interprétée par les patients et peut créer des attentes positives ou négatives.

A quel niveau fixer le seuil?

curseur
placebo- non spécifique- spécifique

Est-ce si important?

Plus on consulte de publications, plus on constate qu’il est bien risqué de mettre la barre du curseur à un niveau précis. Le niveau varie beaucoup trop.

Le double aveugle en science n’a plus un grand intérêt dans bien des cas.

Il n’est donc pas possible de considérer le placebo uniquement de façon naïve. Comme il est encore fréquent de le faire dans les études en double-aveugle.

La meilleure solution!

La meilleure solution consiste à capitaliser sur l’association:

NON SPÉCIFICITÉ + SPÉCIFICITÉ

L’institut Neurosens organisme de formation en Neurofeedback

LA «SOLUTION CLINIQUE”

Cette solution est particulièrement adaptée au Neurofeedback basé sur l’EEG quantitatif. L’ association de ces effets est l’une des composantes de la méthode qui sera amplement développée dans les articles qui vont suivre.

La non spécificité est un atout majeur en Neurofeedback. Tout comme la spécificité propre à l’entraînement par conditionnement opérant.

Considérons deux éléments importants de la

La non spécificité en Neurofeedback!

1- La relation thérapeutique

Les nouvelles connaissances sur ces mécanismes complexes enrichissent considérablement l’action thérapeutique.

Elles nous aident à comprendre la manière dont s’expriment les diverses interactions au cours de la mise en place d’une thérapie.

De plus, l’avancée des recherches en neuroscience nous positionne favorablement dans la compréhension des mécanismes relationnels «patient – professionnel de santé”.

La neurobiologie de la relation d’aide

En effet, nous commençons à connaitre les processus biologiques s’exerçant dans le cerveau, au cours des diverses interactions sociale auxquelles est confronté le patient.

La connaissance de plus en plus détaillée des mécanismes telle que l’empathie, les attentes, les croyances ou même la compassion,

Ce qui nous dirige vers une méthode d’interaction sociale qui serait unique et spécifique entre le patient et le thérapeute.

Pour Fabrizio Benedetti, dans son article publié dans Physiological Review de Juillet 2012, il serait intéressant de considérer cette interaction comme une caractéristique biologique et sociale de l’espèce humaine.

Selon lui, toujours, le processus relationnel peut se diviser en quatre étapes distinctes:

RÉSUMÉ:

La médecine moderne

La médecine moderne a progressé parallèlement aux progrès de la biochimie, de l’anatomie et de la physiologie.

En utilisant les outils de la médecine moderne, le médecin peut aujourd’hui traiter et prévenir un certain nombre de maladies grâce à la pharmacologie, à la génétique et à des interventions physiques.

Place à la psychophysiologie!

Outre cette substance médicale, l’esprit, les cognitions et les émotions du patient jouent également un rôle central dans tout résultat thérapeutique,

Cette revue décrit des découvertes récentes qui fournissent des preuves scientifiques au vieux principe que les patients doivent être à la fois guéris et soignés.

En fait, nous sommes aujourd’hui bien placés pour étudier des facteurs psychologiques complexes, tels que les effets placebo et la relation médecin-patient, en utilisant une approche physiologique et neuroscientifique.

Ces facteurs psychologiques complexes peuvent être abordés par la biochimie, l’anatomie et la physiologie, éliminant ainsi la vieille dichotomie entre biologie et psychologie.

L’humanisme et le biomédical

Il s’agit d’une entreprise à la fois biomédicale et philosophique qui modifie la façon dont nous abordons et interprétons la médecine et la biologie humaine.

Dans le premier cas, guérir la maladie ne suffit pas, et les soins du patient revêtent une importance capitale.

Dans le second cas, le débat philosophique sur l’interaction esprit-corps peut apporter d’importantes réponses à l’étude des effets placebo.

L’effet placebo et la relation patient – thérapeute

Donc, peut-être paradoxalement, l’effet placebo et la relation médecin-patient peuvent être abordés en utilisant les mêmes outils biochimiques, cellulaires et physiologiques de la materia medica, qui représente une transition historique entre des concepts généraux tels que la suggestibilité et le pouvoir de physiologie de l’interaction médecin-patient.

Ue processus relationnel:


1- Se sentir malade

C’est une étape dont la physiologie et la psychologie sont les pierres angulaires.

La personne peut se sentir mal d’un point de vue physique. Les différents organes vont envoyer un signal au cerveau, lui indiquant que quelque chose ne va pas.

Le second point de vue est purement psychologique et à l’appréciation de l’individu, ou selon sa personnalité.

2- Chercher le soulagement

C’est la seconde étape selon Fabrizio Benedetti. Elle passe par un comportement physique et psychologique visant à minimiser l’impact de la maladie.

Ces deux premières étapes sont clés car elles vont déclencher la volonté du sujet de rechercher un thérapeute pouvant soulager ses maux.

3- La rencontre patient – thérapeute

C’est une étape importante au sein de laquelle va pouvoir se tisser une relation unique entre le patient et le thérapeute.

Le patient, malade, considère le professionnel de santé comme un outil à part entière. Les croyances, la confiance, l’espoir suscité en cet « outil » ainsi que la compassion et l’empathie qu’il s’y dégage, sont capable de créer une réaction physiologique unique chez le patient, permettant de générer un effet placebo thérapeutique parfois proche du médicament en termes d’efficacité.

4- Recevoir le traitement

La quatrième étape, celle du traitement thérapeutique, est primordiale puisqu’elle permet aussi de potentialiser les effets du traitement par des processus d’attentes et d’apprentissages.

Afin de bien cerner le concept relationnel entre le patient et son professionnel de santé, il est nécessaire de se pencher sur le contexte psychosocial entourant le patient.

Un autre point capital en Neurofeedback

Le fait qui accroît considérablement ce processus relationnel lors d’une “prise en charge” pour un programme d’entraînement cérébral par Neurofeedback, c’est l’accompagnement actif.

L’accompagnement actif par le praticien,

Précisons au sujet de cet apprentissage cérébral. La participation active de l’accompagnateur lors d’une séance d’entraînement cérébral est essentielle. C’est lui le “pilote” de chaque séance et à chaque seconde de la séance. Comme un bon professeur, il doit suivre son élève “pas à pas”.

Ce qui implique, bien sûr, en contre-partie,

La participation active du sujet.

Ce point est majeur car en Neurofeedback car:

2- Le patient EST le TRAITEMENT

Pour conclure

Les professionnels de l’aide, de l’éducation et de la santé peuvent « voir » directement comment leurs mots, leurs attitudes et leurs comportements peuvent impacter le cerveau de leur patient.

il s’avère que pour un clinicien, la définition de l’effet placebo est différente de celle d’un neurobiologiste.

Chaque praticien doit alors intégrer dans sa pratique bien plus que des connaissances techniques et médicales. Il doit apprendre à communiquer et à encadrer un programme de Neurofeedback en tenant compte de toutes ces données.

Une nouvelle vision

Non seulement, cette « nouvelle vision » doit amplifier l’empathie, la compassion et l’attitude positive du praticien.

Elle va aussi transformer chaque accompagnement lors d’un programme de Neurofeedback en une expérience humaine de très grande qualité, souvent inoubliable.

Comme moi!

Je vous souhaite de ressentir cette profonde satisfaction lors d’une consultation de suivi, quelques années plus tard.

En comparant les grands changements cliniques observés avec ceux des données des « cartographies cérébrales » successives. 

Cette rémanence de l’effet de l’entraînement par neuroplasticité cérébrale est impressionnante.

Ce bénéfice personnel est inestimable,

A très vite,

P.S: Pour ceux qui veulent en savoir encore plus, je vous recommande cet excellent travail:

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